Lors des 4èmes Rencontres du RIVM à Anderson, SC, les villes membres ont initié un projet d’échange artistique visant à renforcer les liens culturels entre partenaires, tout en soutenant la création, la formation et la sensibilisation à l’art.
Le projet a pour ambition d’inviter chaque année un ou plusieurs artistes à séjourner dans une ville du réseau, la ville d’accueil changeant à chaque édition. Pendant leur résidence, les artistes ont l’opportunité de créer de nouvelles œuvres inspirées par leur environnement local, de partager leur savoir-faire à travers des ateliers et des rencontres avec les habitants, contribuant ainsi à la vie culturelle de la ville hôte.
Cette résidence permet non seulement aux artistes de découvrir de nouveaux horizons et d’enrichir leur pratique, mais elle favorise également les échanges interculturels entre les citoyens des villes partenaires. En encourageant la mobilité artistique et la création, le RIVM affirme sa volonté de promouvoir la culture comme vecteur de lien social, d’innovation et de dynamisme territorial.
Pour l’été 2025, c’est Julia Roy-Williams, artiste 3D, créatrice et formatrice britannique, qui a été sélectionnée pour séjourner au Chalet Lecoq, résidence d’artistes située au cœur de Clermont-Ferrand. Elle a partagé cet espace avec Krystyna Sirenko, artiste plasticienne de Krementchouk (autre ville membre du RIVM), ajoutant une dimension interculturelle forte. Cette résidence d’artiste est d’autant plus singulière que Julia est originaire de Salford, Manchester — la première ville jumelée avec Clermont-Ferrand —, tandis que Kristyna vient de Krementchouk, Ukraine, la plus récente ville jumelée. Les deux villes font également partie du RIVM.
Julia Roy-Williams est spécialisée dans la création de bijoux à partir de matériaux recyclés. Elle utilise sa créativité pour répondre à des enjeux de recyclage innovants, notamment autour des déchets plastiques. Durant cette résidence, elle a exploré la tension entre nature et matériaux fabriqués par l’Homme, en inscrivant sa pratique dans une ville façonnée par la géologie. Son travail consiste à transformer les déchets en une « géologie du futur », en comprimant les plastiques mis au rebut pour créer des formations rappelant les couches sédimentaires.
Elle a également puisé son inspiration dans la richesse végétale du jardin Lecoq, où elle a observé la flore locale. Fascinée par les formes et les couleurs des fleurs — comme les glycines et les dahlias qui ornent le parc —, elle en a recréé des versions artistiques, mêlant nature et matière recyclée dans une démarche à la fois poétique et engagée.
Julia a aussi partagé ses talents artistiques lors d’ateliers réalisés au Centre Anatole France de Clermont-Ferrand, un tiers-lieu jeunesse équipé d’un espace Fablab. Elle y a allié création et transmission, auprès des jeunes comme du personnel du centre, notamment autour de l’utilisation des machines du Fablab : imprimante 3D, presse, découpeuse laser et logiciels de modélisation. Un échange gagnant-gagnant, qui a enrichi l’artiste et marqué l’esprit des jeunes Clermontois.Julia also shared her artistic skills during workshops at the Centre Anatole France in Clermont-Ferrand, a youth-oriented third-place equipped with a Fablab. She combined creation and knowledge-sharing with both young participants and staff, especially in the use of Fablab equipment: 3D printer, press, laser cutter, and related software. A win-win exchange that enriched the artist and left a lasting impression on the youth of Clermont-Ferrand.





