« La vérité, c’est que le monde naturel est en train de changer. Et nous dépendons totalement de ce monde. Il nous fournit notre nourriture, notre eau et notre air. C’est la chose la plus précieuse que nous ayons, et nous devons la défendre. »
—David Attenborough

Depuis quelques années, un terme émerge avec insistance dans les médias et les discussions : l’éco-anxiété. Symbole d’une inquiétude croissante face à l’état de la planète, ce sentiment touche particulièrement les jeunes générations.
En 2021, une étude internationale menée par Hickman et al. a interrogé des jeunes de 10 pays, dont le Brésil, l’Inde, le Nigeria et les Philippines, sur leur perception du changement climatique : 59 % des jeunes se disent très ou extrêmement préoccupés, et plus de la moitié expriment des émotions profondes comme la tristesse, l’anxiété, la colère, l’impuissance, le désarroi ou encore la culpabilité.
Face à cette détresse silencieuse, des initiatives voient le jour pour donner la parole aux jeunes et transformer leur inquiétude en engagement. C’est dans cet esprit que le Réseau International des Villes Michelin (RIVM), en collaboration avec le Centre Europe Direct du Puy-de-Dôme, a organisé un échange international dédié à l’éco-anxiété et à l’urgence climatique.
Du 24 au 29 juin 2025, la Ville de Clermont-Ferrand, engagée dans sa propre transition écologique, a accueilli 12 jeunes âgés de 18 à 25 ans, venus de Braga (Portugal), Regensburg (Allemagne) et Pirot (Serbie). Objectif : réfléchir ensemble, s’exprimer et surtout agir face à la crise environnementale.
Durant quatre jours, les participants ont partagé leurs ressentis, leurs peurs et leurs espoirs. À travers des ateliers, ils ont pu mieux comprendre les réalités du dérèglement climatique, en explorer les chiffres clés, et surtout, chercher des moyens de transformer leur anxiété en action.
Deux groupes ont ensuite rédigé des articles sur des sujets qui leur tenaient à cœur, mêlant réflexions personnelles et recherches collectives. Ces écrit, témoignages de leur engagement, sont consultable en bas de page.
Mais cette rencontre n’était pas uniquement faite de mots. Une randonnée au sommet du Puy-de-Dôme leur a offert une immersion dans la richesse du patrimoine naturel et de la biodiversité régionale. Enfin, le séjour a été clôturé avec une visite du festival Europavox, symbole de la diversité culturelle européenne. Les jeunes ont pu y rencontrer les organisateurs et discuter des enjeux environnementaux liés à l’organisation d’un événement d’envergure, notamment l’impact des déplacements d’artistes.
Ce projet illustre une réalité essentielle : face à l’angoisse climatique, l’écoute, la coopération et l’action collective sont les meilleures réponses. Et ce sont les jeunes, aujourd’hui plus que jamais, qui montrent la voie.